Procida - La poésie des lieux
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Procida

 

Voici qu’entre la blancheur et l’orage
apparaît comme une île.

 

Sur l’arrête volcanique
entre jaune de Naples et roses assoupis,
les hommes d’un bord et les femmes de l’autre.

 

On s’interpelle par les fenêtres ouvertes
avec dans la voix qui nasille et ruisselle
les tons de la surprise ou de l’indignation.

 

Giovanni lève le bras
comme avant lui déjà son père le faisait
maugréant le fils et l’absence de poisson.

 

Qui mieux que le quai connaît le marin?
Il y râpe ses cordes vocales
en disant que c’est l’eau, plus salée qu’un oursin,
qui lui brûle la gorge.

 

Des seines empilées
ronronnent au soleil du début de matinée,
à peine éveillées par une chanson légère.

 

Sous les coques retournées et gorgées de peinture
des yeux effilés par la chasse nocturne
chauffent les dalles et guettent
un reste de la pêche.

 

Ici l’on rit à grandes embrassades.
Il sera toujours temps, demain
de s’abriter de l’ennui !

 

 

Category

Europe, Italie